Un rayon de lune Eclaire son visage Derrière ses yeux fermés Elle a commencé Ce trop long voyage Où plus rien ne s'allume. Les foudres d'une colère Ont brûlé son coeur Le vacarme de ce tonnerre Terrible et assourdissant Couvre ici-bas et ailleurs Ses mots d'amour et son rire chantant. Et j'entends pleurer Les orphelins... Des vagues amères Quittent leurs yeux et s'échouent Sur leurs douces joues De leurs petites mains Ils caressent la pierre Où le nom de leur mère Est gravé sous le jasmin J'entends pleurer Les orphelins. Et si avec elle Le soleil n'est pas mort Foudroyé dans le ciel C'est qu'il a puisé Dans son sourire de fée La force de briller encore. Un ouragan de folie A éteint sa flamme Et ici toutes les pluies Auront le goût de ses larmes Mais la beauté de chaque nuit Sera l'écrin de son coeur de femme. Et j'entends pleurer Les orphelins... Des vagues amères Submergent encore parfois Leur coeur d'enfant Devenu si grand. Ils caressent la pierre Pour dire à leur mère Qu'ils sauront rester droits. J'entends pleurer Les orphelins. |
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