Un matin de printemps Ils ont débarqué Le coeur à l'envers, Les dents serrées, Sans comprendre vraiment Ils ont plongé dans cet enfer... La mer a effacé les larmes, La mer a effacé le sang, Mais nous gardons dans nos âmes Le souvenir de ces enfants. Ils ne sont jamais rentrés chez eux Pour nous offrir le plus précieux Pour donner à nos yeux La couleur de la liberté Ils ne sont jamais rentrés Un matin de printemps Ils ont dû payer Le prix le plus fort, Leurs âmes brisées Scintillent au firmament Comme des milliers de gouttes d'or... Le bruit assourdissant des vagues A couvert leurs cris de douleur Le bruit percutant des vagues A emporté toutes leurs peurs. Ils ne sont jamais rentrés chez eux Pour nous offrir le plus précieux Pour donner à nos yeux La couleur de la liberté Ils ne sont jamais rentrés Un matin de printemps Ils avaient vingt ans... Ici la terre saigne Encore parfois Ici quand le ciel pleure C'est en fait leurs larmes qu'on reçoit Ici le devoir de mémoire S'affiche comme un étendard, Sur notre terre reposent les corps De ces hommes qu'on honore. Ils ne sont jamais rentrés chez eux Pour nous offrir le plus précieux Pour donner à nos yeux La couleur de la liberté Ils ne sont jamais rentrés Toi, petit garçon, petit bonhomme Qui joue tranquille sur la plage N'oublie jamais, jamais Que grâce à ces milliers hommes Tu connais le visage De la liberté... |
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